Qu’il existe un terrain atopique ou non et quel que soit le facteur déclencheur, on parle d’asthme chez le bébé dès lors que le médecin constate la récidive d’au moins 3 épisodes de crise avec des difficultés respiratoires et des sifflements depuis la naissance.
Maladie respiratoire chronique, complexe et multifactorielle, l’asthme est dû à une inflammation des voies aériennes inférieures, les bronches. Cela provoque une hypersensibilité à certains facteurs environnementaux qui se traduit par des crises d’asthme.
Chez le bébé de moins de 36 mois, l’asthme est une pathologie très fréquente. Cependant et dans la grande majorité des cas, les crises d’asthme chez le bébé disparaissent après l’âge de 3 ans.
A cause de l’inflammation, les bronches réagissent de manière excessive en présence de facteurs déclencheurs :
Ces phénomènes conduisent à une obstruction des voies aériennes du tout-petit et sont à l’origine de la crise d’asthme chez le bébé.
Les symptômes de l’asthme caractéristiques chez l’enfant de moins de 3 ans sont les suivants :
La détresse respiratoire du nourrisson peut aussi provoquer une pâleur, un bleuissement des lèvres et des doigts, des difficultés à boire et à manger. Devant lutter pour respirer, bébé peut présenter un grand état de fatigue.
La survenue d’un ou plusieurs de ces symptômes doit vous alerter et vous faire penser à une crise d’asthme chez votre bébé.
Les symptômes de la crise d’asthme chez un bébé peuvent facilement être confondus avec ceux de la bronchiolite.
Cependant, il faut se rappeler que la bronchiolite est une maladie respiratoire hivernale dont le pic est enregistré généralement en décembre. De plus, la bronchiolite est une infection virale qui provoque de la fièvre chez le nourrisson, ce qui n’est pas le cas lors d’une crise d’asthme d’un bébé.
Par ailleurs, si un tout-petit touché par la bronchiolite présente une toux sèche au début de la maladie, cette dernière évolue pour devenir grasse. Là encore, c’est un signe qui permet de distinguer une bronchiolite d’une crise d’asthme chez un bébé.
Enfin et dans tous les cas, c’est le plus souvent la fréquence et la répétition des épisodes dyspnéiques qui permettra d’orienter le diagnostic vers un asthme du nourrisson.
La crise d’asthme chez le bébé survient très fréquemment après un épisode de rhinopharyngite. Les infections virales saisonnières sont en effet un déclencheur courant des crises d’asthme chez un bébé.
D’autres facteurs, dits environnementaux, sont également souvent responsables car ils agressent les bronches irritées, hypersensibles et hyper-réactives des nourrissons asthmatiques :
Ainsi, la prévention des crises d’asthme chez le bébé consiste essentiellement à le protéger des infections saisonnières et à limiter au maximum la présence de facteurs déclenchants dans son environnement :
La première chose à faire pour calmer une crise d’asthme chez un bébé est de rester calme soi-même. Même si les symptômes de l’asthme sont impressionnants chez un nourrisson, il faut éviter au maximum de transmettre sa peur et son stress à son enfant. L’angoisse risquerait en effet d’aggraver ses difficultés respiratoires.
En cas de crise d’asthme chez le bébé, le traitement pour le soulager repose sur l’administration par inhalation d’un médicament de secours à base de bronchodilatateurs. On parle de traitement symptomatique. Ce dernier va permettre d’ouvrir rapidement les voies aériennes du bébé de façon à faciliter sa respiration et à calmer ses symptômes.
Ce traitement de secours ainsi que le dispositif d’administration (aérosol-doseur équipé d’une chambre d’inhalation et d’un masque adapté à l’âge de l’enfant ou système de nébulisation) doivent toujours être à portée de main pour garantir une utilisation la plus rapide possible.
Pour que l’administration du traitement de secours soit efficace et apaise la crise d’asthme du bébé, il est essentiel de respecter les bons gestes, la prescription du médecin et le mode d’emploi du matériel.
D’une façon générale, il convient de :
Si la prise du traitement de secours ne parvient pas à calmer la crise d’asthme du bébé, si les difficultés respiratoires s’aggravent, il faut sans attendre se rendre aux urgences ou contacter les secours.
Dès lors qu’un bébé de moins de 3 ans présente au moins 3 épisodes de dyspnées et de sifflements depuis sa naissance, le diagnostic d’asthme est posé. A partir de ce moment, un traitement et un plan d’action sont mis en place par le médecin.
Le plus souvent, les crises d’asthme du bébé disparaissent après ses 3 ans.
Si les crises d’asthme du bébé sont régulières, le médecin prescrira, en plus du traitement de secours, un traitement dit « de fond ». Pris tous les jours pendant au moins 3 mois, celui-ci repose sur la prise de corticoïdes par voie inhalée.
L’objectif de ce traitement de fond est de traiter l’inflammation des bronches et de diminuer la fréquence de survenue des crises d’asthme chez le bébé, voire de les faire disparaitre.
L’asthme est une maladie évolutive. Cela implique un suivi médical régulier qui permettra d’adapter la prise en charge de l’asthme du bébé.
Les points qui seront examinés par le médecin lors de ces rendez-vous de suivi :
Quels gestes puis-je adopter pour aider la respiration et soulager mon bébé pendant une crise d'asthme ?
Vous devez avant toute chose rester calme et rassurer votre bébé. Puis asseyez-vous tranquillement avec votre enfant sur vos genoux. Desserrez ses vêtements pour faciliter sa respiration, placez-le en position semi-allongée, et administrez-lui son traitement de secours en suivant la prescription et les conseils de votre médecin.
Si la crise d’asthme de votre bébé ne se calme pas malgré la prise du traitement de secours et si vous constatez que ses symptômes s’aggravent, vous devez immédiatement contacter les pompiers ou le Samu.
Il existe des associations de patients asthmatiques qui peuvent vous aider face aux crises d’asthme de votre bébé. Par exemple :
Dans tous les cas, pensez à vous adresser directement à votre médecin ou à l’équipe médicale spécialisée qui s’occupe de la prise en charge de votre nourrisson. Ils seront en mesure de vous orienter.
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