L’asthme est une pathologie respiratoire chronique due à une inflammation et une hyper sensibilité des bronches. Touchant plus de 4 millions de personnes en France, l’asthme, toutes formes confondues, se caractérise par la survenue de plusieurs symptômes causés par le rétrécissement des voies aériennes dans les poumons. La personne manque d’air, elle peine à respirer : c’est la crise d’asthme.
Très souvent, les personnes asthmatiques remarquent une aggravation de leurs symptômes la nuit. On parle alors d’asthme nocturne, ou d’asthme de nuit. Ainsi, on estime que plus du quart des patients asthmatiques adultes dorment moins de 5 heures par nuit à cause de crises d’asthme nocturne récidivantes et souffrent des conséquences de ce manque de sommeil.
Il existe pourtant des moyens simples et efficaces pour prévenir ces crises et retrouver un sommeil réparateur, garant d’une meilleure qualité de vie.
Pour certaines personnes souffrant d’asthme, les manifestations de leur maladie respiratoire sont plus intenses la nuit.
Sensibles et hyper-réactives, leurs bronches réagissent à l’inflammation pendant leur sommeil. Les muscles bronchiques se contractent, la muqueuse bronchique s’épaissit et du mucus est sécrété en trop grande quantité. Ce sont ces phénomènes physiologiques qui sont responsables de la crise d’asthme nocturne. Le rétrécissement et l’obstruction des voies aériennes inférieures empêchent l’air de circuler librement, et la personne asthmatique est réveillée par les symptômes exacerbés de leur asthme.
Les symptômes de l’asthme courants la nuit sont :
Des démangeaisons au cou et au thorax peuvent être un signe annonciateur d’une crise d’asthme nocturne.
Pour tenter de reprendre son souffle, la personne en crise d’asthme nocturne n’a pas d’autre choix que de s’asseoir, penchée en avant. Instinctivement, elle prend cette position pour essayer de retrouver de l’air, de respirer à nouveau. En pleine nuit, cela provoque une anxiété profonde, des sueurs et une augmentation du rythme cardiaque pouvant aller jusqu’à un sentiment de palpitations.
Les symptômes de l’asthme nocturne sont variables en termes de fréquence et d’intensité selon les individus. De plus, certains patients souffrent également de crises d’asthme diurnes quand d’autres ne présenteront les symptômes de l’asthme que la nuit.
Dans tous les cas, les conséquences de crises d’asthme nocturnes ne sont pas anodines sur la qualité de vie :
Les causes et les mécanismes à l’origine des crises d’asthme nocturnes ne sont pas encore totalement compris par la communauté médicale et scientifique. On sait cependant que pendant la nuit, naturellement, les voies respiratoires se rétrécissent et la respiration tend à devenir plus superficielle, avec une diminution du volume inspiratoire. Ces 2 phénomènes parfaitement normaux peuvent, chez une personne asthmatique, favoriser la survenue d’une crise d’asthme nocturne.
De plus, il faut retenir que l’obésité, le reflux gastro-œsophagien et l’apnée obstructive du sommeil sont des facteurs de risque des crises d’asthme nocturnes.
Par ailleurs, d’autres facteurs déclenchants doivent être soulignés :
Acariens, poils d’animaux, moisissures, poussières, la présence d’allergènes dans la chambre peut être responsable d’une irritation des bronches et provoquer une crise d’asthme nocturne.
Les pollens ne sont pas non plus à exclure. En effet, une exposition à des allergènes en fin de journée peut induire une réponse retardée des voies aériennes, quelques heures plus tard et possiblement pendant le sommeil.
La sécrétion des hormones impliquées dans le sommeil, notamment la mélatonine, le cortisol et l’adrénaline (également appelée épinéphrine), est soumise au cycle circadien, ou « horloge interne ». Cela signifie que le soir et la nuit, des changements hormonaux se produisent. Ces derniers peuvent provoquer une diminution de la fonction pulmonaire et/ou une stimulation de l’inflammation des bronches. Cela augmentant le risque de faire une crise d’asthme nocturne chez les personnes sensibles.
Une position pour dormir qui comprimerait les poumons, un air froid et sec dans la chambre à coucher, ou encore la présence de fumée de tabac sont potentiellement des facteurs déclencheurs de crises d’asthme nocturnes.
Il convient enfin de noter que si l’asthme nocturne est une cause d’insomnie, l’insomnie chronique, souvent due au stress et à l’anxiété, augmente le risque de devenir asthmatique.
Pour éviter la survenue de crises d’asthme nocturnes, le plus important est de suivre scrupuleusement le traitement de fond prescrit par le médecin afin de contrôler les symptômes de l’asthme au quotidien.
En plus de cela, modifier certains aspects de l’environnement et apprendre à gérer le stress et l’anxiété permettent de mettre toutes les chances de son côté pour éviter les crises d’asthme nocturnes et favoriser un sommeil de qualité.
L’asthme est une pathologie chronique dont on ne guérit pas mais qui peut être parfaitement contrôlée et ne pas nuire à la qualité de vie. Pour cela, il est impératif de respecter un suivi médical régulier.
Si vous constatez que vos symptômes d’asthme s’intensifient pendant la nuit, parlez-en immédiatement à votre médecin. Ce dernier pourra alors ajuster votre traitement de façon à vous prescrire une prise en charge parfaitement adaptée, et donc efficace.
En outre, si vous souffrez d’une affection constituant un facteur de risque des crises d’asthme nocturnes (reflux gastro-œsophagien, apnée obstructive du sommeil ou encore rhinite allergique), il est essentiel de prendre les mesures nécessaires pour la traiter.
La prise en charge efficace des crises d’asthme nocturnes repose essentiellement sur un bon contrôle de l’asthme diurne. Elle combine 2 types de traitements administrés par voie inhalée : un traitement de fond et un traitement de secours.
Le traitement de fond est un traitement quotidien qui permet de contrôler les symptômes de l’asthme en limitant l’inflammation des bronches. À base de bronchodilatateurs à action prolongée, son objectif est d’espacer la survenue de crises et d’éviter les crises sévères au maximum.
Dans le cas de crises d’asthme nocturnes, une attention particulière sera portée sur le bon moment d’administration de façon à garantir son efficacité sur les symptômes susceptibles d’apparaître la nuit.
Parallèlement au traitement de fond, le médecin prescrira un traitement de secours destiné à délivrer, via un aérosol-doseur, une dose de médicaments bronchodilatateurs à action rapide qui soulagera en quelques minutes les symptômes de la crise d’asthme nocturne. Ce traitement doit rester sur la table de chevet de façon à pouvoir être utilisé en urgence en cas de difficultés respiratoires pendant la nuit.
En plus des traitements médicamenteux, il est démontré que les exercices de respiration sont bénéfiques à la prise en charge des personnes asthmatiques. Différentes techniques existent et permettent au patient de se réentraîner à la respiration, d’augmenter la force des muscles respiratoires et d’améliorer la souplesse de la cage thoracique.
Le plus souvent, ces techniques respiratoires sont recommandées par le médecin. Il est important de suivre ses indications. Mais dans tous les cas, il est à retenir que les personnes asthmatiques doivent essayer d’inspirer par le nez et non par la bouche. En effet, l’inspiration nasale permet d’éviter le refroidissement et la déshydratation des voies aériennes, des facteurs pouvant déclencher les symptômes de l’asthme, notamment l’asthme nocturne.
Enfin, les bénéfices d’une activité physique sur la santé générale, sur le sommeil et sur l’asthme ne sont plus à démontrer. De fait, pratiquer régulièrement un sport d’intensité adaptée fait partie intégrante des stratégies pour limiter les crises d’asthme nocturnes. Le simple fait de marcher quotidiennement permet de libérer des endorphines, des hormones qui agissent positivement sur l’humeur, sur le stress et sur la qualité du sommeil.
© 2024 PARI GmbH Spezialisten für effektive Inhalation