Bien que l’asthme soit l’une des pathologies chroniques les plus répandues, elle demeure sous-diagnostiquée. De très nombreuses personnes subissent en effet les conséquences d’un asthme dans leur vie quotidienne sans savoir qu’elles sont asthmatiques.
Connaître les symptômes de l’asthme et savoir les reconnaître est ainsi indispensable pour bénéficier des traitements par inhalation qui existent et qui permettent aux patients de prendre le contrôle sur leur maladie.
Contenu:
Quels sont les symptômes de l'asthme les plus courants ?
Quels sont les symptômes de l'asthme allergique ?
Quels sont les symptômes de l'asthme cardiaque ?
Quels sont les symptômes de l'asthme sévère ?
Comment détecter l'arrivée d'une crise d'asthme ?
Quels tests réaliser pour mesurer la sévérité de votre asthme ?
L’asthme est une maladie respiratoire chronique et inflammatoire qui affecte les bronches. Étymologiquement, le terme « asthme » signifie « respiration difficile ». Et il est vrai que les crises de respiration sifflante constituent le symptôme le plus connu de l’asthme.
Pour autant, il est essentiel de comprendre qu’il n’existe pas un asthme mais bien de multiples formes d’asthme. Ainsi et même si un sifflement à l’expiration est une manifestation caractéristique de la maladie, elle ne concerne pas toutes les personnes asthmatiques. Chaque patient vit son asthme de manière différente, la fréquence et l’intensité des symptômes pouvant être très variables.
L’inflammation des voies respiratoires provoque un rétrécissement du diamètre des bronches par la contraction des muscles bronchiques et une hypersécrétion de mucus. Le passage de l’air est donc limité et c’est ce phénomène qui est responsable des principaux symptômes de l’asthme :
Le plus souvent, une personne asthmatique ressentira ces symptômes la nuit et au réveil. Il convient également de savoir que certains facteurs sont susceptibles de déclencher les symptômes de l’asthme ou d’augmenter leur intensité. C’est le cas notamment de la pollution, de la fumée de cigarette, de l’air froid ou encore d’un effort. Une infection des voies respiratoires comme un rhume ou une grippe peut aussi provoquer l’apparition des symptômes ou leur aggravation.
Les symptômes de l’asthme chez l’enfant sont les mêmes que chez l’adulte : une gêne respiratoire, une impression d’étouffement, une toux sèche et un sifflement à l’expiration. Ils se produisent généralement à l’occasion d’une crise d’asthme liée à des facteurs environnementaux ou infectieux. Quand la crise est passée, la respiration redevient normale et les symptômes de l’asthme peuvent disparaître totalement.
Chez le nourrisson (entre 0 et 3 ans), l’asthme se traduit par des difficultés à respirer et la présence d’un sifflement. Mais très souvent, ces crises d’asthme sont confondues avec une autre pathologie : la bronchiolite.
La fréquence des épisodes est le critère qui permettra de poser le diagnostic de l’asthme chez le bébé. En effet, si le tout-petit connait au moins 3 crises de troubles respiratoires associés à des sifflements depuis sa naissance, on pourra parler d’asthme du nourrisson.
Certains facteurs sont susceptibles de provoquer l’asthme chez le bébé. Les facteurs héréditaires notamment qui joueront un rôle dans le diagnostic. Un bébé né prématurément a également davantage de risques de souffrir d’asthme.
Dans 70 % des cas, l’asthme est allergique et la manifestation des symptômes est provoquée par la présence d’allergènes tels que le pollen, les acariens, les poils d’animaux ou encore les moisissures. Il s’agit d’une réaction de défense excessive du système immunitaire qui provoque une contraction des muscles bronchiques. On parle de réaction spastique des bronches.
Les symptômes de l’asthme allergique sont identiques à ceux de l’asthme non allergique. Seule différence : ils peuvent être associés à une rhinite (écoulement et obstruction nasale, éternuements).
Le plus souvent, ce type d’asthme débute pendant l’enfance, contrairement à l’asthme non allergique qui ne se manifeste souvent qu’à l’âge adulte, à partir de 30 ou 40 ans.
Contrairement à l’asthme respiratoire qui est une pathologie inflammatoire des voies aériennes, l’asthme cardiaque est une maladie liée à une insuffisance cardiaque. On parle d’asthme cardiaque car les symptômes sont les mêmes que ceux de l’asthme bronchique : toux, essoufflement, dyspnée et respiration sifflante.
Léger ou sévère, les symptômes de l’asthme restent les mêmes : essoufflement, respiration sifflante, oppression thoracique, toux et production de mucus.
Ce qui caractérise l’asthme sévère, c’est la persistance quotidienne des symptômes, le jour comme la nuit, la survenue d’exacerbations répétées et une limitation importante des activités physiques de la personne asthmatique, ce malgré la prise assidue d’un traitement de fond à fortes doses.
Une crise d’asthme peut survenir subitement et sans aucun signe avant-coureur ou se produire lentement, avec des symptômes s’aggravant progressivement. Il est donc essentiel pour une personne asthmatique, enfant ou adulte, de connaître son asthme et d’en reconnaître ses manifestations.
Le contrôle de la maladie passe par un réel apprentissage des signes à reconnaître et des bons réflexes à avoir en cas d’urgence. Bien sûr la bonne utilisation du traitement de secours, mais également des exercices respiratoires destinés à calmer la crise et à faciliter la respiration. La vigilance et l’écoute de soi et de son ressenti sont au cœur du traitement de l’asthme car elles permettent d’anticiper les crises et de vivre avec la maladie sans la subir.
L’exploration fonctionnelle respiratoire (EFR) est l’examen de référence. Elle permet de poser le diagnostic de l’asthme en mettant en évidence l’obstruction des bronches, d’en évaluer la sévérité et d’en assurer la surveillance thérapeutique. Cet examen est réalisé par un médecin spécialiste et regroupe une série de tests.
Parmi ces tests, la mesure du débit expiratoire de pointe (DEP) peut être réalisée par la personne asthmatique elle-même, facilement. Concrètement, le DEP correspond au débit d’air maximal après une expiration forcée. Cette mesure reflète donc la capacité pulmonaire et le niveau d’obstruction des bronches. Pour faire cette mesure, on utilise un débitmètre de pointe. Il s’agit d’un appareil simple d’utilisation et qui ne prend pas de place. Il peut donc être utilisable partout, notamment en cas de crise d’asthme pour vérifier qu’elle n’est pas trop grave.
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